Comment réaliser une toiture végétale ?

La toiture végétalisée offre de nombreux avantages. Composée de plantes et de végétations diverses, elle offre une isolation thermique naturelle et écologique. Ce type de toit assure également l’étanchéité de la toiture tout en améliorant ses performances énergétiques. La pose d’un toit vert nécessite une couche drainante pour éviter les eaux stagnantes qui alourdissent la structure et pourrissent les racines des plantes.

Quelles sont les caractéristiques d’une toiture végétalisée ?

Il s’agit avant tout d’un mélange de terre et de plantes herbacées enracinées. Celui-ci permet de concevoir des toits relativement bien isolés conçus à l’aide de matériaux qu’on peut facilement trouver en local. Ce type de toiture a l’avantage d’être parfaitement étanche à l’air et à l’eau. Également, il offre une grande résistance au feu et au vent. Le toit végétal est lourd, c’est pourquoi il exige une solide charpente.

En général, on utilise des tuiles de bois ou des plaques d’écorce déroulée de bouleau peu putrescibles pour recevoir les plantes. D’ailleurs, les constructions actuelles se servent de bâches spéciales avec feutre anti racine ou des composants étanches thermo soudés ou collés non métalliques.

Vous avez le choix entre trois types de toits verts, à savoir :

• La toiture végétale extensive qui consiste à concevoir un écosystème sur un concept de culture élaborée d’une faible épaisseur entre 3 à 7 cm. 
• La toiture végétale semi-intensive qui utilise un concept de culture élaboré d’une épaisseur moyenne de 15 cm environ.
• La toiture végétale intensive : il s’agit d’une réelle toiture-terrasse jardin, conseillée pour les petites et moyennes surfaces. 

Les étapes pour réaliser une toiture végétale

Créer une toiture végétalisée n’est pas si compliqué, à condition de respecter les étapes suivantes.

1- La création du cadre

Afin de bien retenir la terre, aussi appelée substrat, il faut commencer par élaborer un cadre sur le périmètre de la toiture. La hauteur de celle-ci dépendra de l’épaisseur du substrat à poser. Et ce dernier dépendra du type de plantes que vous souhaitez utiliser. Le cadre peut être conçu à partir de matériaux différents, soit en bois qui permet une faciliter de pose, soit en métal qui assure une meilleure tenue dans le temps. Si votre toit dispose d’une pente importante, vous pouvez ajouter des traverses intermédiaires pour ainsi mieux retenir le substrat.

2- Le drainage et l’étanchéité

Même si votre toiture est en pente, il est important de créer un système de drainage pour éviter que l’eau stagne. Ce qui risque d’alourdir l’ensemble de la structure ou de pourrir les plantes. Pour cela, vous pouvez employer une plaque de polystyrène moulée ou de la pouzzolane. Pour la pouzzolane, il est nécessaire de la couvrir d’un géotextile pour éviter qu’elle se mélange à la terre. Vous devez faire quelques trous, à hauteur du drainage, au niveau bas du cadre afin que l’eau puisse s’évacuer dans les gouttières. En outre, bien que votre toiture soit imperméable, vous devez renforcer son étanchéité pour éviter les problèmes. D’autant plus qu’il vous sera impossible de la modifier une fois la terre et les végétaux installés.

3- La mise en place du substrat et des végétaux

Le substrat se crée à partir d’un mélange de terre et de gravillon sur lequel les végétaux vont pousser. Si vous voulez alléger le poids, vous pouvez utiliser la vermiculite, la perlite ou la pouzzolane en alternative. L’épaisseur de celui-ci variera en fonction des plantes et du rendu que vous convoitez. Les sédums sont certainement les plantes les plus utilisées pour ce type de toit. Pour cause, ils sont petits et très résistants à la chaleur, au gel et à la sécheresse. Dans ce cas, vous n’aurez besoin que d’une couche de 5 cm de substrat + les gravillons.

Les avantages de la toiture végétale

À l’inverse des toits classiques, les toits verts permettent de réguler de manière naturelle le niveau de poussières grâce à la filtration d’air des végétaux. En plus d’apporter de la verdure, le toit végétal permet le développement de la biodiversité. De plus, ce type de toit procure une meilleure isolation thermique par rapport aux tuiles ou ardoises. Certes, en cas de chaleur trop forte, la toiture végétale réduit la température intérieure de la maison.

En outre, avoir un toit végétal réduit les risques d’inondation. Pour cause, il possède une forte capacité à retenir l’eau de pluie pour ensuite l’évacuer par évapotranspiration. La toiture végétale garantit un bon drainage des eaux de pluie et une diminution de ruissellement. Enfin, ce type de toit réduit et atténue sensiblement les bruits extérieurs.